N°16 - "VU D'EN HAUT" chronique hebdomadaire prédisantielle

Le poète Théophile Gautier disait :"Le hasard, c'est peut-être le pseudonyme de Dieu quand il ne veut pas signer". Nous acceptons une fin de vie quand tout doucement elle arrive à son terme, nous restons, un temps, abattus et désarmés face à la maladie qui nous enlève un être cher. Mais quelle réaction peut-on avoir face au chagrin d'un départ violent, imprévisible et qui vous laisse groggy de tristesse??  Tout juste peut-on parler de destinée malheureuse quand un avion privé s'écrase contre un chasse neige* ou que 2 hélicoptères  s'accrochent et explosent en vol sans raison évidente.

                 Partout des hommages officiels sont rendus à nos athlètes Français, et comme beaucoup  j'ai une pensée émue pour  les familles des techniciens disparus. Mais j'ai une affection particulière pour Florence Arthaud d'abord parce que nous sommes de la même génération ensuite j'ai toujours été bluffé par la "virilité" de sa navigation et enfin  parce que "la petite fiancée de l'Atlantique" ne peut laisser insensible les filles et fils de Jean Bart que nous sommes!! Et puis ne dit-on pas: "une seule femme vous manque et tout est dépeuplé"!!!

                "La femme est l'avenir de l'homme" chantait  Jean Ferrat (poème d'Ara gon), alors que Jacques Brel  n'en était pas certain au crépuscule de sa vie (les Marquises)!!! Les atermoiements ontologiques de ces  grands artistes démontrent, d'une certaine façon, toute l'ambigüité de la place de la femme dans nos sociétés.

                 A vrai dire je ne suis pas très "fan" du concept journée de.. Surtout quand elle s'adresse aux femmes,  à part pour les bijoutiers, parfumeurs et fleuristes (mais elles le valent bien) cette journée ne permet qu'un éclairage ponctuel et éphémère avant de repasser très vite à nos inquiétudes existentielles (Chérie qu'est ce qu'on mange ce soir??).

                C'est le 8 mars 1982 que la France reconnait, officiellement, la journée internationale de la Femme dont on doit la création, globalement, aux luttes féministes du début du 20éme siècle dans divers lieux de la planète!!

                Bien sûr les choses évoluent, 25% de représentantes au sénat contre ...2% en 1981, idem à l'assemblée nationale 27% en 2014 contre 5% en 1981. La loi du 6 juin 2000 établit un objectif de parité des hommes et des femmes en politique ( repère : les françaises représente + de 52% de la population des + 20 ans). Mais qu'en on en arrive à un élément aussi pragmatique que le salaire, l'inégalité homme/femme nous saute aux yeux, car à travail égal ..salaire inégal avec un écart de 24%. La lutte continue mesdames et pas un seul dimanche par mois!!

            Alors quand est-il du rugby féminin?? Là aussi la tâche est ardue, mais peut-être pas pour les mêmes raisons (quoique!!). En France nous comptons, actuellement,13000 licenciées (soit 3% des licenciés de la FFR)  contre .....200 en 1974.Quant à (pas Bernard) notre comité il enregistre cette année 556 licenciées (4% des effectifs FFR). Il n'est pas facile de faire comprendre aux parents que féminité et grâce peuvent très bien rimer avec combat et plaquage. Le littoral s'organise autour de la notion d'un développement durable du rugby. Nous devrions utiliser cette dynamique et cette mutualisation pour réfléchir à la mise en place d'une organisation et une communication spécifique au rugby féminin sur le littoral, à suivre?!

             Je voudrais remercier dans cette chronique Nathalie Labède (dit la Blonde), car c'est son opiniâtreté qui a permis au rugby féminin d'exister sur le littoral et surtout à l'OGS. C'est Nathalie qui a allumé la mèche, il y a 11ans, en organisant le premier match féminin en ouverture de la première soirée annuelle de l'OGS. C'est important de se souvenir à qui nous devons les choses!!

               Aujourd'hui j'ai choisi de vous parler de Lucas B, dit  Lulu, que l'on remarque facilement car  il est, je pense, le plus grand de sa catégorie!!. B comme Beulte** dont le père Fred en est le président  qui est aussi un éducateur exigeant et hyper actif!!

               Lulu, actuellement dans la catégorie M12, boucle sa 7ème saison (c'est pas rien), mon premier souvenir de lui  au club c'était sa propension  à confondre tacle et plaquage (peut-être un ancêtre fouteux?!) ça va mieux maintenant. J'ai choisi cette photo, d'abord parce qu'elle est belle et bon sang ne saurait mentir mais aussi parce qu'elle exprime le lien entre le carnaval et le rugby  pour le peu que l'on respecte certaines règles (chronique n°13)!!

              Sur cette photo nous voyons Lulu entouré de quelques uns de nos fameux tambours majors, qui, dernièrement, dans une belle envolée, que l'on pourrait presque qualifier de machiste,  ont été outrés  de la présence de Charlotte II comme tambour!  pardon, comme meneuse de la bande de Warhem, car non "sanctifier" par la récente association des tambours majors***.  Comme beaucoup j'ai un profond respect pour les  traditions du carnaval en général et pour les tambours majors en particulier, et je suis persuadé que nos fiers  grognards sauront trouver la bonne solution. Mais le carnaval appartient, d'abord et avant tout, aux carnavaleux et  pour le coup j'adhérais sans hésiter à "une journée de la femme tambour major"!!

Bonne semaine à toutes et à tous  bien évidemment en rouge, noir,  bleu, jaune et vert

* Décès de Christophe de Margerie PDG de Total

** bossu en flamand, mais aussi professeur dixit Fred!!

***  CTMCD créée en janvier 2013

ERCB - Ecole de Rugby de Coudekerque-Branche
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